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.— Je vais aller chez Maxime.J’en aurai le cœur net !— Il n’est même pas dix heures !— Ne bouge pas d’ici, au cas où il reviendrait.— Marie ! Attends !Mais elle était déjà sortie et il entendit la voiture démarrer quelques secondes plus tard.Il resta debout dans l’escalier, la main sur la rampe, sans savoir ce qu’il devait faire maintenant.Où était Michaël ? L’angoisse de Marie-Catherine commençait à déteindre sur lui.Et si Michaël avait été victime d’un accident ?Il se dirigea vers le bureau, sortit le bottin du tiroir du bas et chercha le numéro de téléphone des principaux centres hospitaliers de Québec.Il fallait qu’il se rende utile pour apaiser le sentiment de culpabilité qui naissait en lui.Il aurait dû écouter Marie-Catherine hier soir et rentrer après le souper chez ses parents au lieu de dormir là-bas.Mais il était tellement certain que Michaël avait organisé une fête.Il s’était dit aussi que Marie-Catherine dramatisait la situation, comme elle le faisait avec tout ces derniers jours.Il ne reconnaissait plus la femme qu’il avait épousée quelques mois auparavant.Il fut légèrement soulagé d’apprendre que Michaël n’avait été admis dans aucun hôpital, il pourrait au moins rassurer Marie-Catherine sur ce point.Mais où était-il, alors ? Il espéra de tout son cœur que Maxime les éclaire sur l’absence de son beau-fils.Chapitre 12Québec, 21 mai, 9 h 55Maud Graham tendit d’abord la main vers le téléphone de la table de chevet, puis se redressa dans le lit en même temps qu’Alain.Ce n’était pas la sonnerie de l’appareil, mais bien celle de la porte d’entrée qui les avait réveillés.— Si ce sont des prêcheurs qui veulent me convertir, ils vont m’entendre ! Il n’est même pas dix heures ! Pour une fois que je pouvais dormir !— J’y vais, fit Alain.— Non, laisse-moi le plaisir de les virer.Elle nouait le cordon de sa robe de chambre tout en maugréant.Alain était arrivé la veille, mais elle n’était pas là pour l’accueillir.Elle avait dû se rendre à L’Ancienne-Lorette, où on avait découvert un corps dans un boisé.Il s’agissait apparemment d’un suicide, une lettre avait été retrouvée sur la victime indiquant les gens à prévenir et le code d’un ordinateur où l’homme expliquait plus longuement pourquoi il avait mis fin à ses jours.Quand elle était rentrée, elle avait bu plus d’un verre avec Alain, et ils s’étaient couchés très tard après qu’elle lui eut relaté les événements qui avaient jalonné l’enquête sur la mort de Tamara.Ils avaient aussi discuté de l’attitude de Maxime.Alain avait promis d’essayer d’en savoir plus.Maud Graham ouvrit la porte de l’entrée, prête à fondre sur les importuns et demeura interdite en reconnaissant Marie-Catherine Lemaire.Elle était toujours aussi belle même si la pâleur de son visage ternissait son éclat.Elle semblait extrêmement nerveuse, mais la regardait droit dans les yeux.— Michaël est ici ?— Non.— Et Maxime ?— Oui.Il dort.— Je dois lui parler, fit Marie-Catherine tandis que Maud l’invitait à entrer.— Que se passe-t-il ?— C’est ce que je veux savoir.Mon fils n’a pas couché chez nous hier soir.Il m’a raconté qu’il était avec Tommy.Vous savez quelque chose ?— Je vais chercher Maxime, assoyez-vous.Ce ne sera pas long.Alain ? Je te présente la mère de Maxime.— Nous nous sommes déjà vus, un soir où je ramenais Michaël après le cinéma, rappela-t-il avant de serrer la main de Marie-Catherine.Voulez-vous un café ?— Je suis déjà trop fébrile… J’aurais dû vous appeler au lieu de débarquer comme ça, mais je ne connais pas ce Tommy.— C’est le capitaine de l’équipe de soccer.— Michaël ne m’avait jamais parlé de lui avant hier soir.Il va m’entendre quand il rentrera, car…La voix de Graham qui s’entretenait avec Maxime leur fit tourner la tête.— Où habite Tommy ? J’ai besoin de son numéro de téléphone.Maxime échangea un regard avec Alain qui hocha la tête.Il était temps de dire la vérité, même si son ami lui en voudrait quelque temps d’avoir trahi sa confiance.— Mike n’est pas avec Tommy.Il est à Montréal.— À Montréal ?— Il est parti avec Trevor hier soir.— Trevor ?— Je ne sais pas son nom de famille.— Il n’étudie pas ? s’étonna Maud Graham.— Non, il est plus vieux.On l’a rencontré il n’y a pas longtemps [ Pobierz całość w formacie PDF ]