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.Il sourit.— Chez nous aussi, commissaire…Huguette pleure.— Je voulais être riche, je…— Alors t’as mijoté ton coup fourré avec Franz, hein, mon ordure ménagère ? T’as attiré Ribens ici, en lui laissant un message.Vous l’avez assommé et transporté de nuit chez lui.— Je ne voulais pas qu’on le tue… Je… C’est Franz qui l’a égorgé…— Schinzer s’était aperçu de la présence de Gleitz dans l’affaire, toi t’étais au courant de la mienne… Pour parer à toute éventualité, vous avez fait réceptionner le colis par cette pauvre gosse…Et je montre le cadavre de Germaine.Elle s’abat en se tordant, comme elle avait fait chez elle lorsque je lui avais appris qu’elle était veuve… Mais ça ne prend pas.Au lieu de vinaigre, c’est une décoction de coups de savate que je lui administre pour la ranimer.— Ne la tuez pas ! fait Gleitz.— Quoi ! je m’écrie.Vous avez pitié ? Oh pardon ! Comment qu’on les fait, les Allemands, c’t’année !* * *CONCLUSIONLe gros Bérurier (dont j’ai cité plusieurs fois les mots d’esprit ici) est dans le couloir, devant la lourde du Vieux.En m’apercevant il secoue sa main.— Enfin te voilà ! s’écrie-t-il, ça va ch…— Le Vieux a pris son huile de ricin ?— Une pleine bonbonne !J’entre…Il est là, calme, glacé, le front ivoirin luisant sous la lampe, les manchettes fraîchement amidonnées, l’œil de marbre.— Bravo ! fait-il.— Après, dis-je d’un ton sans réplique.Laissez-moi d’abord vous raconter.Et je lui raconte.Tout !Quand j’ai fini, il secoue la tête.— Curieuse affaire, en effet, oui, hum, je conçois que… Pourtant, San-Antonio, il est une chose prépondérante sans laquelle aucune collectivité…Ça y est, passez-moi un strapontin, le voilà qui se met à prêcher sur la discipline.Il va y en avoir pour un bout de moment.Lorsqu’il s’est vidé de son sujet, je sors une enveloppe de ma poche.— Voici le lot de consolation, patron.— Qu’est-ce que c’est que ça ?— L’objectif dit en grappe ! En grappe ! Vous ne voudriez pas que la France ne le possède pas avant tout le monde ? Pour une fois qu’elle aura de l’avance, la pauvre chérie !Il écarquille les chasses.— Mais… mais… San-Antonio…— Oui, chef ?— Ce sont… Vous me disiez que Gleitz avait récupéré les éléments de l’objectif.— Il me les a remis, voilà tout !Incrédule, il murmure :— De son plein gré ?Je hausse les épaules.— Hélas ! non, il a fait des difficultés et j’ai dû sévir… Voyez-vous, boss, l’entente cordiale avec les « voisins »… eh ben, ça n’est pas encore pour aujourd’hui !FINSan-AntonioDu mouron à se faire“ Cette histoire a commencé très bizarrement.Depuis une quizaine, je me faisais tarter à Liège, dans l'attente d'éventuels espions qui devaient passer par là.Pourtant, j'adore cette ville au charme provincial, mais franchement, quinze jours sans action.ça me devient vite insupportable.Et puis un matin, alors que j'étais encore dans ma chambre d'hôtel, mon attention a été sollicitée par un curieux éclat lumineux.Je me suis approché par le balcon de la chambre voisine, et là j'ai vu le spectacle le plus insolite de ma vie.N'allez pas imaginer du gaulois., du paillard., du porno.Pas du tout.Il y avait dans la pièce un brave monsieur occupé à fourrer des fruits confits avec des.diamants !Quelques heures plus tard, je l'ai revu, le type.Mais je n'ai pas eu l'occasion de lui poser des questions, vu qu'il était en train de tomber du sixième étage dans une cage d'ascenseur.”San-AntonioPolicierePocketISBN 2– 266– 10925– 1 [ Pobierz całość w formacie PDF ]