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.Il a encore une hésitation puis, les épaules basses, il quitte la chambre.Dès qu’il a passé la porte, j’empoigne ma bague.Nuage.Il se dissipe et je me retrouve sur le grand quai à proximité de l’endroit où se trouve la salle de l’ordinateur.Un instant d’attente, puis je vois un robot apparaître.— Tu vas me garder mon voluc et mon compensateur de gravité.Je ne veux pas les avoir sur moi de l’autre côté.Je m’en débarrasse et je lui abandonne en même temps les deux communicateurs.Je ne conserve que la bague.Ainsi, même en tombant totalement aux mains de mes ennemis, je ne leur livrerai rien d’essentiel.Seulement ma bague, mais ils ne sauront pas s’en servir.Cette bague, je l’enlève de mon doigt et je saisis le bloc de barium.Mon index glisse sur la pierre.Nuage.Il se dissipe et je me retrouve dans la chambre à coucher de l’appartement 84.Lome est en train de refermer la porte du couloir derrière lui.Je remets la bague à mon doigt, mais je la tourne de façon à ce que la pierre se trouve à l’intérieur de ma main.Ainsi, j’ai l’air de n’avoir qu’un simple anneau autour du doigt.Je rejoins Lome dans le couloir.Il a le visage buté et maussade.Au moment d’appeler l’ascenseur, il se retourne.— Vous voulez descendre avec moi ?— Oui.— Alors, il faut que je vous arrête.Dans les règles.— N’exagérons rien.J’accepte simplement de te suivre volontairement au Centre des Services de Sécurité où tu me remettras aux responsables du Centre de Justice pour que je puisse fournir des explications aux magistrats.Il secoue la tête.— Ce ne sera peut-être pas aussi simple.Nous avons tous reçu l’ordre de vous abattre sans sommation.Je ne peux m’empêcher de frissonner, mais mon visage reste impassible.— Même si je n’oppose aucune résistance ? Je peux avoir des révélations importantes à faire ?Embêté, il secoue la tête et murmure :— Je vais essayer d’arranger cela.De toute façon, nos fulgurants sont impuissants contre vous.Plus maintenant, mais je ne le lui dis pas.Avec un soupir, il me désigne son arme que j’ai glissée à ma ceinture.— Donnez-la-moi, sinon, je ne réponds de rien.Je lui rends son fulgurant.Il semble stupéfait et me fixe d’un air dubitatif.— Je ne comprends pas.La cabine arrive et il secoue la tête en poussant les portes coulissantes.La cabine stoppe.Nous sommes arrivés au rez-de-chaussée.De nouveau, Lome pousse les portes et m’ordonne :— Ne bougez pas.Il pénètre dans le hall le premier et crie en levant le bras dans un geste apaisant :— Stamara est avec moi.Il s’est rendu.Il accepte de me suivre au Centre des Services de Sécurité car il a des révélations importantes à faire.Il veut nous donner le nom de tous ses complices.Ne tirez pas.Trois policiers se trouvaient en faction dans le hall.Ils paraissaient aussi surpris que Lome, sans doute parce qu’ils ne comprennent pas comment j’ai pu échapper à leurs recherches quand ils ont visité le bloc.— Il n’est plus armé ?— Non.Restez tous à vos postes.D’autres conspirateurs vont se présenter.Je n’ai besoin de personne pour conduire le prisonnier au Centre.Faites avancer une voiture.Un des policiers sort immédiatement pendant que les deux autres me dévisagent comme une bête curieuse.Il y en a un grand très maigre et un petit trapu, bien en chair.Le plus grand demande :— Comment a-t-il fait pour revenir de Star ?Lome se tourne sur moi et je souris.— Je possède un vaisseau spatial équipé du même système de navigation dans le subespace que celui de l’empereur.— Où se trouve ce vaisseau ? demande l’autre policier.— En orbite autour de la planète.Maintenant, je sais que ces hommes ne tireront plus sur moi.Ce ne sont pas des assassins et ma seule crainte, désormais, est qu’on veuille m’enlever ma bague de barium.Naturellement, si on devait en arriver là, en faisant semblant de l’enlever, je m’arrangerais pour disparaître, mais si j’en étais réduit à cette éventualité, je ne serais pas plus avancé.Le policier qui est sorti revient.— La voiture est là.CHAPITRE IXLome m’empoigne par le bras et me pousse brutalement devant lui.Il est bien obligé d’agir ainsi, sans cela ses adjoints ne comprendraient pas.Sans me ménager, il me bouscule jusqu’à la sortie et il me souffle :— Je suis désolé.— Aucune importance.Une voiture nous attend en effet.Le chauffeur en uniforme des Services de Sécurité tient la portière ouverte.Il s’agit d’une voiture de police dont les portes se bloquent automatiquement.Lome me fait monter et s’installe à côté de moi.En s’asseyant, il murmure :— Tout s’est mieux passé que je le prévoyais.Il me dévisage curieusement.— Qu’espérez-vous ?— Délivrer la jeune fille.— Ce ne sera pas possible.On ne peut s’évader du Centre.Je ne réponds pas et il hausse les épaules.— Evidemment, si vous disposez de moyens surnaturels, c’est différent.Pourquoi lui dire que je ne les ai plus.Sauf un, susceptible tout au plus de me dérober.La voiture roule à pleine vitesse dans les avenues désertes et bientôt nous arrivons en face du Centre dont la grande porte est gardée par une compagnie d’hommes en armes.Nous pénétrons dans la cour intérieure du bâtiment et la voiture va stopper en face d’un des escaliers.Escalier K.Lome me fait descendre.Cette fois, il a sorti son arme.— J’y suis obligé, me dit-il.— Est-ce ici qu’on a amené Forna ?— Oui.Elle doit encore se trouver à l’infirmerie, jusqu’à ce qu’elle sorte de son ankylose.— Bon.Conduisez-moi donc à l’infirmerie.— Pour cela, il faudrait que vous vous laissiez paralyser.Et si j’étais paralysé, je ne pourrais plus agir.Nous empruntons un vaste escalier, puis un ascenseur nous dépose au quatrième niveau.Un autre couloir s’ouvre devant nous.Nous croisons un grand nombre de policiers et ils me dévisagent tous avec curiosité.Il y en a même un qui rebrousse brusquement chemin pour se mettre à courir en nous précédant pour mieux me regarder.Celui-là m’a sans doute reconnu.Lome pose sa main sur mon épaule.— C’est ici.Une chambre vitrée dans laquelle se trouvent déjà trois prisonniers… Une grande pièce qui sert sans doute de salle d’attente.Elle est vitrée, mais ses vitres sont blindées.Avant de m’y faire entrer, Lome me fouille méthodiquement.Il vide toutes mes poches, mais heureusement ne fait pas attention à ma bague que je m’efforce d’ailleurs de dissimuler autant que possible.Lorsqu’il a fini, il se fait ouvrir la salle vitrée et me pousse à l’intérieur.Deux des prisonniers quittent immédiatement leur siège pour venir auprès de moi.Le premier est une brute aux larges épaules et au visage d’une vulgarité révoltante.Il a des cheveux noirs bouclés, le nez épaté et de grosses lèvres.L’autre est plus mince avec un visage aigu et un regard d’une cruauté surprenante.C’est lui qui m’adresse la parole.— Tu es ici, pourquoi ?Suivant comme les choses vont tourner, j’aurais peut-être intérêt à me faire un allié.— Je suis accusé d’avoir comploté contre l’empereur.— N’es-tu pas médecin ?— Si.— Stamara ?— Oui [ Pobierz całość w formacie PDF ]