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.— On se tire vite fait, les gars ! leur criai-je.Ils me suivirent, déconcertés.Nous nous engouffrâmes dans leur Wolseley banalisée et claquâmes les portières.Le policier au volant tendit la main vers la radio.— Plus tard, dis-je.Commençons d’abord par filer d’ici, d’accord ?Les Screechers surgissaient déjà de la porte d’entrée et couraient vers l’allée de gravier.Le policier réalisa brusquement qu’ils avaient l’intention de nous rattraper et de nous écharper sérieusement, même si c’étaient des femmes et des hommes d’âge mûr.Trois ou quatre d’entre eux atteignirent la voiture et commencèrent à marteler les vitres du poing et à tirer sur les poignées des portières.À ce moment-là, le policier mit le contact et appuya à fond sur l’accélérateur.Nous démarrâmes de l’accotement herbeux dans un grondement et rejoignîmes la chaussée.Les Screechers continuaient à taper sur le toit et essayaient de monter sur le marchepied.Seize cents mètres plus loin, le policier ralentit, tout en continuant à regarder nerveusement dans son rétroviseur.— Bon sang, qu’étaient-t-ils ? fit son collègue en se retournant sur le siège côté passager.— Qui ils ?— Ces gens.Des gens normaux ne peuvent pas se déplacer sur un plafond.Nom de Dieu !Je m’épongeai le front avec mon mouchoir.L’estafilade s’étendait depuis la naissance de mes cheveux jusqu’au côté de mon œil gauche, mais heureusement, elle n’était pas très profonde.— Nous n’avons jamais vu qui que ce soit se déplaçant sur un plafond.— Mais…— Secret défense, d’accord ? Maintenant, vous voulez bien me mettre en communication avec George Goodhew au MI-6 ? Il doit absolument être informé de ce qui ne s’est pas passé.BlasphèmeLes deux policiers me conduisirent au poste de police de Croydon, un bâtiment victorien monumental de brique rouge dans le centre-ville.Alors que nous descendions de la voiture, l’horloge de l’hôtel de ville sonna les douze coups de minuit, mais l’air était toujours humide et chaud, et des papillons de nuit voletaient autour des lanternes bleues du poste de police.Nous nous avançâmes dans des couloirs aux carreaux marron brillants et aux sols en linoléum impeccablement cirés.L’immeuble résonnait comme des bains-douches publics.Je trouvai l’inspecteur Ruddock dans la salle des opérations principale.La pièce comportait de hauts plafonds voûtés, mais elle était mal éclairée et embrumée par la fumée de cigarette.Quinze ou seize jeunes policiers étaient assis devant des rangées de pupitres, coiffés de casques radiophoniques avec des micros en Bakélite en forme de trompette.L’inspecteur Ruddock se tenait devant un immense plan de Londres Sud.Il buvait du thé très fort dans un mug du Couronnement.Cette fois, il ne dit même pas combien il était irrité de me voir.Il se contenta de pousser un grognement et leva son mug vers le plan.— Il a été aperçu devant le débit de boissons Swan and Sugar Loaftt ensuite à la gare de Croydon Ouest.Aucune confirmation, remarquez, mais cela donne l’impression que votre Duca essaie de se rendre dans le centre de Londres.» Il était assis à l’arrière d’une Ford Consul marron, un autre homme conduisait.L’autre homme pourrait être M.Terence, mais nous ne pouvons pas confirmer cela non plus.— Dans combien de temps puis-je avoir un chien ? lui demandai-je.— Un chien n’est pas d’une grande utilité pour suivre une voiture.— Il me faut absolument un chien, inspecteur.Si j’ai un chien, cela me permettra de dépister toutes les personnes que Duca a infectées, et si je peux les trouver, je peux trouver Duca.Elles savent où il est.George Goodhew arriva.Il était en sueur, avait l’air fatigué et harassé.C’était un jeune homme courtaud et replet, avec des cheveux blonds ondulés et clairsemés.Il portait ses bretelles trop serrées, et son pantalon battait autour de ses chevilles.Il n’avait que trente-trois ans, mais avait été nommé directeur adjoint du MI-6 parce qu’il était diplômé de l’université de Birmingham.Le gouvernement s’efforçait de paraître égalitaire, mais, dans le même temps, travaillait discrètement à démanteler l’élite d’Oxbridge qui avait régné sur les services de sécurité britanniques pendant tant d’années.— Nom de Dieu ! s’exclama George quand je lui racontai ce qui s’était passé aux Lauriers.Alors, nous savons maintenant combien de Screechers courent dans la nature ?— Dix, peut-être douze.Ce n’était pas facile de les compter.Mais c’est peut-être l’occasion que nous attendions [ Pobierz całość w formacie PDF ]