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.Elle s'en inquiète.— J'ai mal au pied depuis l'explosion.Mais ça ne m'empêche pas de marcher.Allons-y.Dans la limousine de la présidente, en plus de son sac, Renée et Paula ont trouvé une mallette contenant un ordinateur portable et deux cents billets de cent dollars américains.En sortant de l'aéroport, elles empruntent une navette qui les dépose devant les agences de location.Là , elles achètent – en payant cash – un véhicule dont l'un des loueurs veut se débarrasser.— Où va-t-on ? demande Paula.— Retrouver quelqu'un qui peut répondre à nos questions en suspens.— « Stan », c'est ça ?— Oui.Nous avons déjà fait le voyage il y a deux mois, mais il n'a rien voulu nous dire.Vous allez nous aider à lui délier la langue.— Moi ? demande Paula, affalée sur le siège.Ah, vous voulez dire : « Nous »…— Oui.Vous devriez vous reposer, dit Renée.Paula abaisse le siège, s'enveloppe dans une couverture et ferme les yeux.Renée prend le chemin de la Côte-de-Liesse pour rejoindre l'autoroute 40 et traverser Montréal.Tu crois qu'il nous répondra, cette fois-ci ? Tu crois qu'à nous deux, on sera plus forts que lui ?— À nous quatre, peut-être…Une demi-heure plus tard, la berline roule sur l'autoroute Jean-Lesage en direction du nord-est.La voix de Saul s'élève du siège passager.— Qui conduit ?— Les voitures, commence Renée, on les conduit ensemble, conclut son frère.— Intéressant ! Comment faites-vous ?— Mmmmmmh… Mes réflexes sont meilleurs que ceux de mon frère, mais je suis plus calme que ma sœur.Saul se met à rire.— Je ne peux pas rester dans ces fringues.Ma propre sœur n'en voudrait pas.— Paula a pris des vêtements d'homme dans le dressing de l'avion, ils sont dans le sac, à l'arrière.Saul se glisse à l'arrière pour se changer puis regagne l'avant et redresse le dossier du siège.— Qu'est-ce qui vous fait penser que « Stan » vous parlera cette fois-ci ?— La situation a changé.Il a toujours prétendu qu'il nous cachait notre origine pour nous protéger.À présent, grâce à vous, nous en savons beaucoup plus qu'il y a trois mois… S'il veut continuer à nous protéger, il doit nous dire ce qu'il sait.Renée aperçoit une grimace sur le visage de Saul.— Vous souffrez ?— Je suis… inconfortable.C'est probablement lié à l'état de Paula…— Mmmmmhh, murmure René/e.— What ?— Depuis quand est-elle malade ?— Depuis quelques mois, répond Saul.— Vous ne voulez pas nous en dire plus ? Vous savez beaucoup de choses à notre sujet…— Mais je n'ai pas dit grand-chose de nous… Oui, je suppose que vous avez droit à une mise à niveau.Deux en unL'hermaphrodisme vrai est une cause rare d'ambiguïté sexuelle caractérisée par la présence chez un patient de tissu testiculaire et ovarien, conduisant au développement de structures masculines et féminines.Plus de cinq cents patients ont été décrits.Dans la plupart des cas, il existe à la naissance une ambiguïté sexuelle associant hypospade, bourgeon génital, sinus uro-génital, bourrelets labio-scrotaux, parfois hémiscrotum.Cependant, l'aspect des organes génitaux externes s'étend d'un phénotype féminin normal à un phénotype masculin normal, selon le degré de tissu testiculaire présent.Les gonades sont en position variable : abdominale, inguinale ou labio-scrotale.Il s'agit le plus souvent d'ovotestis (mélange de tissu testiculaire et ovarien), mais toutes les combinaisons comprenant ovotestis, ovaire et/ou testicule sont possibles.[…]L'hermaphrodisme vrai est une pathologie génétiquement hétérogène.La majorité des patients (60 %) ont un caryotype 46,XX.Plus rarement, on retrouve une anomalie chromosomique : mosaïque 46,XX/46,XY, translocation X-Y, caryotype 46,XY.La prise en charge de cette pathologie est délicate.Si le diagnostic est posé à la naissance, la décision concernant le choix du sexe dans lequel sera élevé l'enfant doit être discutée en fonction de l'aspect des organes génitaux et de l'histologie des gonades.L'ablation du tissu correspondant au sexe opposé et une hormonothérapie substitutive appropriée doivent être proposées.Dans tous les cas, tout tissu testiculaire ectopique ou dysmorphique doit être retiré, pour éviter la survenue de tumeurs gonadiques.Orphanet, portail des maladies rares et des médicaments orphelins, février 200526IN VITROEn apparence, les savants Smith et les riches Jones avaient des intérêts convergents.En apparence, seulement.Alors qu'ils procédaient à la rigoureuse sélection génétique destinée à donner aux Jones leur enfant idéal, les Smith isolèrent une mosaïque – un embryon portant un nombre égal de cellules XY et XX, doté d'une aptitude très inhabituelle : il se développait in vitro de manière harmonieuse, « paritaire », et ressemblait furieusement à l'individu « complet » que les Smith recherchaient.Au fil des années, grâce aux finances des Jones, les Smith avaient perfectionné une technique de mise en culture qui leur permettait de faire « pousser » des embryons humains bien au-delà des délais de développement habituels
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