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.Et qu’il t’fourre d’temps à autr’ça n’change rien à mon sentiment.Mais c’est pas d’parler d’lui qui me la ramènera au point zéro, espère.Faut qu’tu trouveras aut’chose, Berthe.Hein ? Tu dis : la mort de ta sœur ? Alors là , c’est la meilleure ! Elle était paralysée, ta sœur, ma pauv’femme.Qu’on la coltinait dans sa chaise à tripoteur comme si c’serait été une reine fainéante de l’époque jadis.La mort, ç’a été une délivrance pour tout l’monde, à commencer par son mari.Et tu voudrais qu’je débandasse parce qu’elle est cannée, c’te grosse ogresse ? D’puis l’temps qu’on lu souhaitait en catimini, impotente comme on la voyait.Oh ! chiasse… De me fout’en renaud m’augmente les ardeurs.J’surdimensionne, vise un peu, c’est net, hein ? Non, mais regarde-moi comme ell’ danse la polka, cette frivole ! J’pourrais battre la m’sure avec.A quat’temps, même.V’voudrez bien escuser l’intermerde, m’sieurs-âmes, c’t’indépendant d’ma volonté.Si vous auriez deux secondes à m’accorder, j’vais aller me la fout’dans l’eau froide.Et puis non, tel j’sus parti pour la gloire ça n’y changerait rien.Berthe, j’voye pas d’aut’solution qu’un p’tit fade expresse, manière d’me décanter la burnaille.C’s’ra l’affaire d’un instant, méâme et sieurs.Tourne-toi du côté d’la Butte, Berthy.J’te chausse à la volée, just’pour m’ôter l’copeau.Gourez-vous pas, m’sieursdames, c’est pas la fin d’l’épisode, simp’incident technique.Profitez-en pour changer vos chouing-gommes.Allez, la Berthe : en file indienne ! Un pour tous, tous pour un.Tiens-toi bon, j’sprinte sans attend’.Oh la ! Oh ! yaya ! Vas-y idem,’spèce de charognerie ! Vas-y donc, que j’fasse pas cavayier seul, merde ! Vous croiliez qu’é remuerait son fion d’jument, c’te pétasse.Boug’d’feignarde ! Oh, là ! Ouiiiiii.Plus la peine d’t’secouer le panier, maâme Bérurier : j’sus t’arrivé à bon port.Merci.Maint’nant, on va p’t’être pouvoir usiner calm’ment, à tête de nœud reposée.Enfin j’espère.Par curiosité, r’gardez, tout le monde, comme ell’ continue de s’tenir bien droite, mam’zelle Follette.Boû la crâneuse ! Et portant, é y a été d’son lâcher de colombes, vous n’pouvez pas démordre.Mais c’est d’la bestiole de race, ça.Qui n’s’avoue pas vaincue pour un p’tit calçage express.Même d’vise qu’l’drapeau français, sieurs et dames — « Toujours plus z’haut ! » Allez, tu somnoles ou pas, bourrique ? C’te fois, j’vous prille de m’escuser : j’vais m’la finir à l’eau froide.Qu’en outre ça lu r’donnera l’éclat du neuf.— Il est prodigieux, me dit le Dr Morton.C’est un cas.Nous sommes dans une loge ombreuse, en surélévation au fond de la salle, d’où nous pouvons tout voir sans être vus, car un tulle, peint de la même couleur que le mur, nous camoufle absolument.La Bérurière s’assied sur un tabouret en attendant le retour de son illustre partenaire.Elle est légèrement essoufflée par leurs prestations, mais conserve son sourire de vingt centimètres de large tout en se grattant les jambons.Dans l’assistance, on est silencieux, impressionné par les prouesses françaises.Ces gens, m’a expliqué Morton, sont depuis plusieurs mois en état de complète frigidité.On a tout essayé, jusqu’à y compris de la cantharide pour essayer de réveiller leur sexualité, mais en pure perte.Morton ne compte guère sur l’exemplarité, pourtant il la tente afin de vérifier si elle provoque au moins un phénomène de nostalgie chez les sujets perturbés.Alexandre-Benoît revient, armé d’une serviette de toilette dont il se fourbit Coquette avec satisfaction.— J’en ai profité pour licebroquer un petit coup, révèle-t-il, tout guilleret 5.D’un mouvement qui se voudrait théâtral, mais qui demeure balourd, il arrache la serviette.Cette fois il est parvenu à faire courber la tête du fier Sicambre.Pour lui, c’est là une sorte de prouesse.— Av’c d’la volonté, on arrive à tout, annonce-t-il.Bon, à présent, selon l’programme qu’j’vous ai mis au point, v’s’allez avoir droit à la « Pipe de Pan », Méâmes essieux.« L’principal d’l’interprétation va t’ête éguesécuté par maâme Bérurier, ci-jointe.C’t’une personne qui est faite pour l’amour, comme d’aut’y l’sont pour la musique.V’s’avez tous entendu causer d’l’Avenue Mozart qu’était si douée pou’ l’clavercin, qu’a pas quatre ans, ell’ jouait déjà « Les Feuilles Mortes » av’c tous ses doigts d’vant Napoléon III.Eh ben, maâme Bérurier, dont j’vous serais reconnaissant d’applaudir un peu, par politesse, elle est plus douée pour l’amour que l’Avenue Mozart pou’ l’claversin.Et vous savez-t-il biscotte ? Parce qu’c’est une passionnée du cul, pointe à la ligne ! Elle a ça dans l’sang d’puis toute petite, qu’à l’école primaire, déjà , ell’ s’bricolait l’frifri av’c des produits maraîchers qu’j’vous laisse deviner lesquels est-ce.N’est-ce pas, maâme Bérurier ? Oh, faites pas la modeste, j’sais impertinent d’quoi j’cause.Vot’ copine Loulette, qu’est marida à un marchand d’papiers peints d’Lyon m’a mis au courant d’tout, un jour qu’on s’était biberonné un magnume de roteux en p’tit comité.Brèfle, ladies et gentlemants, voici donc, j’vous répète : « La Pipe de Pan », lequel Pan avait pas son bigorneau farceur dans sa poche pour inventer des trucs pareils, j’vous le dis.Pour commencer, je m’assoye su’l’tabouret que voici, les jambes allongées en « V »majuscule, comme un boxeur pendant la minute d’repos ent’deux raoundes.Sur ce, ma p’tite vedette va prend’sa place.Allez, Berthy : à genouxes, l’bon Dieu passe ! Voilà .Et alors, c’que j’voudrais attirer vot’intention, m’sieurs-âmes, c’est que contrairement à c’qui s’pratique en général, maâme Bérurier va travailler sans ses mains.Mettez vos paluches dans vot’ dos, belle Andalouse, qu’l’public y comprend sans l’doute qu’a pas d’trichements possib’.Voilà , merci bien.A présent, méâmes, messieurs, ce qu’y faudrait, c’est qu’vous approchâtes et me surplombâtes, que sinon vous voirez ballepeau.Ayez pas peur, on va pas vous mord’, d’allieurs, ma part’naire aura la bouche pleine.Allez, allez, approchez-vous, j’aime pas travailler pour la gloire ! Soyez pas intimidés : c’est qu’une bite après tout.Si vous vous mettriez à faire des manières, v’s’êtes marrons, les gars
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